Cameroun : un bébé disparaît mystérieusement à l’hôpital Laquintinie de Douala !

La disparition d’un bébé à l’hôpital Laquintinie de Douala a plongé les Camerounais et la communauté médicale dans un profond désarroi. Les faits remontent à la nuit du 30 mars dernier, lorsque une mère a constaté que son nourrisson avait mystérieusement disparu. Depuis lors, une enquête a été ouverte pour tenter de déterminer les circonstances exactes de cette disparition.

Le 30 mars dernier à l’hôpital Laquintinie de Douala, Aurelie, une jeune mère aurait donné naissance et se serait assoupie. A son réveil, c’est avec mystère qu’elle est sans retour du fruit de ses entrailles.

Les autorités de l’hôpital ont exprimé leur profonde préoccupation face à cet incident et ont affirmé qu’elles coopéreraient pleinement avec les enquêteurs pour résoudre ce mystère. Mais ces explications données par le Directeur de l’hôpital, le Pr ESSOMBA Noel Emmanuel, ne convainquent ni la jeune dame et encore moins l’opinion publique. J’ai alors décidé de foutre mon stylo (…) dans l’affaire pour tenter d’y voir plus clair.

« Un vol de bébé ? Je crois que ça devient sérieux »

Comme tous les jours, je scrollais (naviguais) sur Facebook depuis une heure environ sans trouvé sur quoi posé mon stylo jusqu’à ce que je tombe sur un Post dont l’auteur parlait d’un supposé vol de bébé à l’hôpital Laquintinie. Bon, j’y ai lu les deux phrases rapidement et je suis passé à autre chose.

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Mais c’est quand je suis tombé sur plusieurs Posts parlant du même sujet et de surcroît venant de certaines célébrités telles que Coco Argentée, Lady Ponce que je me suis dit. « ah là, je crois que ça devient sérieux ». Toucher, cet énième cas de disparition de bébé dans un hôpital Publique, j’ai décidé d’en savoir davantage…

Ce n’est pas la première fois

Les disparitions de bébés dans les hôpitaux camerounais sont une réalité choquante et préoccupante. Des cas de bébés volés dans les maternités ou même de bébés décédés dont les corps ont été échangés ont été signalés à plusieurs reprises. Les raisons de ces disparitions sont multiples et complexes, allant du trafic d’enfants à la négligence médicale en passant par la pauvreté et les croyances traditionnelles.

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Je me souviens du cas de « Monique KOUMATE« : une mère et ses deux enfants (des jumeaux) y avaient laissé leurs vies sur la table d’accouchement du même hôpital (même si un bébé n’avait certes pas disparu, ça n’en demeure pas moins une tragédie dans un hôpital Publique) et d’un autre cas, cette fois-ci celui de la disparition d’un bébé à l’hôpital Gynéco-obstétrique de Ngousso (Yaoundé) en 2016 (encore un hôpital Publique). Une adolescente de 17 ans s’était réveillée sur son lit d’accouchement sans son enfant. Son cas avait mit en émoi et susciter une vive émotion au sein de l’opinion publique et de la société civile.

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« Hôpital Laquintinie, où est passé le bébé d’Aurélie ? »

^{Selon une interview accordée au journal d’Equinox TV, Aurélie visiblement dépassée par la situation fait le récit de cette triste situation : elle s’y était rendue à l’hôpital Laquintinie accompagnée de son fiancé, sa mère et de sa belle-sœur ce 31 Mars. Elle se serait endormie et à son réveil, elle avait de toute évidence accouché mais n’avait aucune nouvelle de son enfant. Elle se serait alors rapprocher de l’accueil qui l’aurait clairement signifié que son « fœtus non viable « aurait été jeté dans un vidoir. Une version que la jeune mère affligée rejette carnet (montrant clairement 08 mois de grossesse), et dernières échographies montrant clairement un enfant solidement attaché à son cordon ombilical à l’appui.}

« Hôpital Laquintinie, où est passé le bébé d’Aurélie ? »

Le 03 avril, le communiqué du Pr Noel Emmanuel ESSOMBA Directeur de l’hôpital Laquintinie évoque en substance un cas d’avortement tardif inevitable, une faute grave d’une stagiaire (sage-femme), par ailleurs il affirmait « qu’il n’y a pas eu de « vol de bébé » à l’hôpital Laquintinie », et des incompréhensions dues aux manques de communication. Deux jours plus tard : le 05 Avril, un autre communiqué est rendu public, il fait état de l’arrêt (provisoire) de stage pour 04 stagiaires en attendant une enquête interne et leur éventuelle mise à disposition de la justice.

« Remettez-nous le bébé mort ou vif on avance ! »

Malgré toutes ces explications et des mesures visant à la fois à apaiser Aurélie et l’opinion public, rien n’est fait. La chanteuse Kareyce Fotso à travers un Post sur sa page Facebook, dit clairement qu’elle n’y croit pas une seule seconde à cette théorie du fœtus jeté dans le vidoir et conclue  » Les filles, Mr le Directeur, remettez-nous le bébé mort ou vif on avance ».

Selon Hervé, 33 ans, avec qui j’ai pu discuter sur ce sujet, on pourrait vérifier les caméras de surveillance. Au-delà des cameras de surveillance, quelques questions subsistent tout de même : Si Aurélie s’était endormie comme elle le dit dans cette interview, à quel moment a-t-elle « poussé « l’enfant (ou le fœtus) ? Si elle s’était assoupie après avoir poussé l’enfant (ou le fœtus), ça voudrait dire qu’elle aurait au moins vu ce qui était sorti de ses entrailles. Ce qui balayerait la version de l’hôpital selon laquelle le fœtus aurait été jeté dans un vidoir faute de propriétaire. Même ce dernier cas d’espèce ne tient pas debout, parce qu’on ne peut pas sortir un fœtus en une personne et demander par la suite à qui il appartient ? D’un autre côté, peut-on extraire quoique se soit du ventre de quelqu’un pendant qu’elle est… endormie sans que celle-ci ne se réveille ? À moins qu’elle ne soit sous anesthésie,au tel cas elle aurait des traces d’opération sur son ventre, non ? Quelque chose peut-elle sortir du ventre de quelqu’un sans aucun effort physique de ce dernier ? Le fait de jeter les stagiaires facilement à la vindicte populaire ne cacherait-il pas une théorie du bouc émissaire ? Dans tous les cas, pourquoi n’avoir tout simplement pas montrer ce fœtus non viable à la mère afin qu’elle en fasse le deuil ? Mais où est passé le bébé d’Aurélie !? Quoiqu’il en soit, cette affaire est peut-être loin d’être terminé.

Les hôpitaux publics au Cameroun sont-ils à craindre ?

Au Cameroun, les cas de négligence en milieux hospitaliers, le manque d’hôpitaux, d’infrastructures, de soins de premières nécessités sont notoires. Et ça n’aide forcément pas le gouvernement pour sa défense en de tels cas. Je rappelle que dans le cas de Vanessa Tchatchou (l’adolescente de 17 ans dont le bébé avait disparu), les responsabilités avaient été clairement établies, une coupable identifiée et écrouée à la prison centrale. En d’autres termes, dans ce cas d’espèce, aucun scénario ne serait farfelu, Point Final.

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